法語小說閱讀:包法利夫人(15)
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2021-02-24 01:18
編輯: 歐風(fēng)網(wǎng)校
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法語小說閱讀:包法利夫人(15)
DEUXIEME PARTIE
VI.
Un soir que la fenêtre était ouverte, et que, assise au bord, elle venait de regarder Lestiboudois, le bedeau, qui taillait le buis, elle entendit tout à coup sonner l'Angelus .
On était au commencement d'avril, quand les primevères sont écloses ; un vent tiède se roule sur les plates-bandes labourées, et les jardins, comme des femmes, semblent faire leur toilette pour les fêtes de l'été. Par les barreaux de la tonnelle et au-delà tout alentour, on voyait la rivière dans la prairie, où elle dessinait sur l'herbe des sinuosités vagabondes. La vapeur du soir passait entre les peupliers sans feuilles, estompant leurs contours d'une teinte violette, plus pale et plus transparente qu'une gaze subtile arrêtée sur leurs branchages. Au loin, des bestiaux marchaient ; on n'entendait ni leurs pas, ni leurs mugissements ; et la cloche, sonnant toujours, continuait dans les airs sa lamentation pacifique.
A ce tintement répété, la pensée de la jeune femme s'égarait dans ses vieux souvenirs de jeunesse et de pension. Elle se rappela les grands chandeliers, qui dépassaient sur l'autel les vases pleins de fleurs et le tabernacle à colonnettes. Elle aurait voulu comme autrefois, être encore confondue dans la longue ligne des voiles blancs, que marquaient de noir à et là les capuchons raides des bonnes soeurs inclinées sur leur prie-Dieu ; le dimanche, à la messe, quand elle relevait sa tête, elle apercevait le doux visage de la Vierge parmi les tourbillons bleuatres de l'encens qui montait. Alors un attendrissement la saisit ; elle se sentit molle et tout abandonnée, comme un duvet d'oiseau qui tournoie dans la tempête ; et ce fut sans en avoir conscience qu'elle s'achemina vers l'église, disposée à n'importe qu'elle dévotion, pourvu qu'elle y absorbat son ame et que l'existence entière y dispar t.
Elle rencontra, sur la place, Lestiboudois, qui s'en revenait ; car, pour ne pas rogner la journée, il préférait interrompre sa besogne puis la reprendre, si bien qu'il tintait l'Angelus selon sa commodité. D'ailleurs, la sonnerie, faite plus t t, avertissait les gamins de l'heure du catéchisme.
Déjà quelques-uns, qui se trouvaient arrivés, jouaient aux billes sur les dalles du cimetière. D'autres, à califourchon sur le mur, agitaient leurs jambes, en fauchant avec leurs sabots les grandes orties poussées entre la petite enceinte et les dernières tombes. C'était la seule place qui f t verte ; tout le reste n'était que pierres, et couvert continuellement d'une poudre fine, malgré le balai de la sacristie.
Les enfants en chaussons couraient là comme sur un parquet fait pour eux, et on entendait les éclats de leurs voix à travers le bourdonnement de la cloche. Il diminuait avec les oscillations de la grosse corde qui, tombant des hauteurs du clocher, tra nait à terre par le bout. Des hirondelles passaient en poussant de petits cris, coupaient l'air au tranchant de leur vol, et rentraient vite dans leurs nids jaunes, sous les tuiles du larmier. Au fond de l'église, une lampe br lait, c'est-à-dire une mèche de veilleuse dans un verre suspendu. Sa lumière, de loin, semblait une tache blanchatre qui tremblait sur l'huile. Un long rayon de soleil traversait toute la nef et rendait plus sombres encore les bas-c tés et les angles.
-- Où est le curé ? demanda madame Bovary à un jeune gar on qui s'amusait à secouer le tourniquet dans son trou trop lache.
-- Il va venir, répondit-il.
En effet, la porte du presbytère grin a, l'abbé Bournisien parut ; les enfants, pêle-mêle, s'enfuirent dans l'église.
-- Ces polissons-là ! murmura l'ecclésiastique, toujours les mêmes !
Et, ramassant un catéchisme en lambeaux qu'il venait de heurter avec son pied !
-- a ne respecte rien !
Mais, dès qu'il aper ut madame Bovary :
-- Excusez-moi, dit-il, je ne vous remettais pas.
Il fourra le catéchisme dans sa poche et s'arrêta, continuant à balancer entre deux doigts la lourde clef de la sacristie.
La lueur du soleil couchant qui frappait en plein son visage palissait le lasting de sa soutane, luisante sous les coudes, effiloquée par le bas. Des taches de graisse et de tabac suivaient sur sa poitrine large la ligne des petits boutons, et elles devenaient plus nombreuses en s'écartant de son rabat, où reposaient les plis abondants de sa peau rouge ; elle était semée de macules jaunes qui disparaissaient dans les poils rudes de sa barbe grisonnante. Il venait de d ner et respirait bruyamment.
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